Skip to content

Bibliographie: les livres

Cette bibliographie n’est pas « complète », loin de là, mais elle recense les bouquins en français qui nous ont bien servi. (Continued)

Questions: Pour continuer à réflechir (v.3)

En quoi cette histoire de l’autonomie italienne peut-elle nous inspirer dans nos luttes d’aujourd’hui ?

Vers quelles perspectives stratégiques ?  (Continued)

Article: Déshonneur de la France (2007)

La France a été une terre d’asile pour les réfugiés politiques, les exilés, les persécutés. Etre une terre d’asile est un devoir noble mais grave. Il implique d’être généreux avec les faibles, les vaincus, et inflexible avec les gouvernements qui réclament leurs corps pour les mettre en prison. (Continued)

Critique du film « Buongiorno notte » (2008)

Hier soir des ami-e-s et moi avons regardé le grand succès de Marco Bellocchio, "Buongiorno notte" (voir synopsis, http://www.ocean-films.com/buongiornonotte/Navigation/Bsynopsis.gif). Prix du meilleur scénario à Venise 2003, prix des European Film Awards 2003. Nous sommes resté-e-s sidéré-e-s, horrifié-e-s.
(Continued)

Recueil de textes: les autoréductions (76)

Les textes assemblés dans la brochure dont le lien est indiqué en bas de l’article ont le mérite de combler, à leur mesure, un des non-dits de l’histoire européenne que l’on apprend en classe, un de ces moments terriblement révolutionnaires que les pouvoirs en place préfèrent faire oublier. Ici, aussi, on rencontrera des lacunes  : le point de vue est très situé, ce sont des opéraïstes qui parlent, et par exemple on ne rencontrera pas de réelle remise en question du système de logement contemporain, avec ses tours de banlieue composées d’appartements individuels en périphérie des grandes mégapoles.

Ces textes sont extraits de deux chapitres du livre d’Yves Collonges et Pierre-Georges Randal « Les autoréductions » (éditions Christian Bourgois, Paris, 1976).

http://infokiosques.net/spip.php?article595

Témoignage: Susanna Ronconi (83, fr./it.)

Prison de haute sécurité de Voghera – 1983
Susanna Ronconi

Les uniformes en tissu rêche avec l’insigne sur le dos « Trani – 1944 » (mais ce qu’on était belles quand même, bâtards, dieu ce qu’on était belles). Et quand ils mettaient de la musique immonde à plein volume dans les hauts-parleurs, dans tous les couloirs, pour nous empêcher de communiquer entre nous, nous chantions plus fort, jusqu’à gonfler les veines de nos cous. Et quand, au moment de l’arrivée, ils nous mettaient nues en rang et nous faisaient faire six flexions puis nous poussaient de force sous les douches chaudes, pour voir si nos vagins, décontractés par la chaleur, auraient laissé tomber des explosifs, des messages chiffrés, des documents politiques, des lettres d’amour clandestines, on ravalait nos larmes, et on cherchait nos regards les plus méprisants, et même, des étincelles d’ironie. Et quand, revêtues de l’uniforme nazi, des chaussettes couleur militaire qui descendaient aux chevilles à chaque pas et des chaussures en carton, pressées par le souffle des flics dans nos cous, qui donnait le rythme de l’ouverture de l’infinie théorie des portails blindés en répétant « avance, putain ». Oui, même là on était belles, bâtards, dieu ce qu’on était belles.

(Continued)

Entretien avec Primo et Sabina, de la Libreria Calusca (76, it.)

(extrait de Vivere a sinistra, d’Emina Cevro-Vukovic, Arcana Editrice, 1976, Roma)

Magro, alto, un fazzoletto rosso al collo, sulla quarantina, ma ne dimostra molti di meno, siede dietro il suo tavolo colmo di carte nella libreria più polverosa e più ricca di materiali dell’ultrasinistra di Milano, circondato dai manifesti della figlia, di Marx, di Lenin, degli anarchici. Sabina, minuta, ma con un uguale sorriso aperto, divide il suo tempo tra il ménage della casa e l’attività della libreria. (Continued)

Entretien avec une femme de l’occupation (76)

Occupations de logements à Limbiate

(extrait de Vivere a sinistra, d’Emina Cevro-Vukovic, Arcana Editrice, 1976, Roma)

– Vous pensez que c’est juste que les femmes n’aient pas de pouvoir décisionnel?

Non, mais ils ne veulent pas de nous. Hier soir, il y avait l’assemblée des délégués, et j’y suis allée par provocation. (Continued)

Entretien avec un compagnon « délégué d’escalier » (76)

Occupations de logements à Limbiate

(extrait de Vivere a sinistra, d’Emina Cevro-Vukovic, Arcana Editrice, 1976, Roma)

Nous sommes 11 dans la famille, 5 frères et 6 soeurs, et aujourd’hui nous ne sommes plus que 3 frères et 2 soeurs. Nous sommes de Bari, mais cela fait 8 ans que nous sommes ici, à Limbiate. Au début on habitait dans le centre, et puis on a été expulsé vers le cimetière dans la maison qui avait été celle du gardien, parce que le patron avait démolit la maison où on habitait, elle risquait de s’écrouler. Un soir, je me souviens, on rentrait chez nous, quand 3 jeunes gars sont arrivés, dont je ne connaissais pas le nom, ils ne sont plus là maintenant, et ils nous ont invités à l’occupation. C’est comme ça qu’on est venus, ça fait 7 mois qu’on est ici.
(Continued)

Les occupations de logements à Limbiate (76)

(extrait de Vivere a sinistra, d’Emina Cevro-Vukovic, Arcana Editrice, 1976, Roma)

Mauro Sacchine, compagnon de la secrétaire milanaise de Lotta Continua s’est impliqué dans le vaste mouvement des occupations de logements, en s’y intéressant particulièrement.

« La ville change. Milan a attiré des gens du Sud qu’elle n’était pas en mesure d’accueillir. Pourtant, il n’y avait pas d’occupation de logements jusqu’en 1962, parce que le niveau de vie augmentait, les classes moyennes pouvaient accéder à de meilleurs logements et les classes sociales plus pauvres pouvaient « remplir » ces logements laissés vides. (Continued)